PFC Martigny

L’enquête a été réalisée entre juillet et novembre 2011 à Martigny et dans ses environs. Les enregistrements ont été effectués par Amélie Claivaz et Céline Moulin, étudiantes valaisannes de l’Université de Neuchâtel, sous la direction d’Isabelle Racine (Université de Genève) et de Mathieu Avanzi (Université de Neuchâtel). Les transcriptions et codages ont été effectués par Pascal Montchaud et François Delafontaine (Université de Neuchâtel). Cette enquête a été réalisée grâce au financement de l’Université de Neuchâtel.

Martigny, commune situé dans le canton du Valais, est le chef-lieu du district de Martigny. Elle compte 17’837 habitants, ce qui en fait la deuxième ville du canton, après Sion, chef-lieu de ce même canton. Nichée dans le coude du Rhône, au cœur des Alpes valaisannes, Martigny est au carrefour de la France et de l’Italie, que l’on peut rejoindre aisément par des cols ou des tunnels. Le canton du Valais est bilingue, le Bas-Valais – où se situe Martigny – est francophone, comme 22.7% de la population suisse, alors que le Haut-Valais est quant à lui, germanophone, comme la majorité du pays (63%).

Les locuteurs de l’enquête vivent tous à Martigny ou dans un village environnant (Fully) où ils ont passé la majorité de leur vie. Ce sont des connaissances des deux enquêtrices et de leur entourage. Les enregistrements ont tous été réalisés au domicile des enquêtés, au moyen d’un enregistreur numérique et d’un micro externe. Les enregistrements sont tous d’une excellente qualité, permettant des analyses acoustiques fines.

Au protocole habituel du projet (liste de 94 mots, texte, entretien guidé et entretien libre entre deux enquêtés) ont été ajoutées 2 listes de 75 mots chacune (code des fichiers : ms et ms2). Celles-ci contiennent des phénomènes spécifiquement intéressants pour les variétés de Suisse romande (opposition de longueur en finale : roux-roue, ami-amie, bleu-bleue, carré-carrée ; opposition de longueur en interne : belle-bêle, m’aime-même ; voyelles médianes en finale : mot-maux, mettrai-mettrais ; germanismes : le fatre, le cratse ; diérèses : nuage, skier, bouée-buée, enfouir-enfuir), etc. En outre, le texte à lire comprend un paragraphe supplémentaire, utilisé également pour le point d’enquête de Nyon (Suisse romande) et en Belgique (code des fichiers : p).

Les 16 locuteurs se répartissent de la manière suivante :

  1. 9 femmes et 7 hommes.
  2. 3 tranches d’âge sont couvertes avec 4 locuteurs entre 20 et 26 (2 femmes et 2 hommes), 5 entre 32 et 47 ans (2 femmes et 3 hommes), 3 locuteurs entre 57 et 59 ans (2 femmes et 1 homme) et 4 entre 77 et 80 ans (3 femmes et 1 homme).
  3. 4 niveaux d’études : I = apprentissage (= formation d’une durée de 2, 3 ou parfois 4 ans, en entreprise avec un ou deux jours par semaine de cours dans une école professionnelle) plutôt technique, II = apprentissage orienté commerce/bureau, III = maturité et IV = études universitaires.

L’enquête comprend 4 locuteurs de niveau I, 4 de niveau II, 1 de niveau II-III, 4 de niveau III et 3 de niveau IV.